C'est donc par un matin radieux de fin septembre que je pars à la recherche de l'arche. Il me faut d'abord emprunter la route touristique des gorges de l'Ardèche. Tôt le matin c'est un plaisir, il n'y a personne et la route offre bien des surprises : la harde de sanglier qui traverse juste devant votre parechoc au mépris du code de la route, les gorges sous leur couette de nuages, un combat de boucs en plein milieu de la route. Autant de raisons pour s'arrêter et profiter du spectacle. En ce qui concerne les boucs, le choc des cornes émet un bruit trés impressionnant ! La tentation de s'approcher pour faire La photo est grande, mais l'idée qu'ils pourraient vouloir chasser l'intrus m'a fait garder une distance de sécurité.
L'arche est dans le brouillard tout comme Vallon et la route est parsemée de flaques. Il a du plevoir dans la nuit, peu importe le ciel est bleu la journée s'annonce chaude ! Une fois la vallée de l'Ibie atteinte il faut se garer. Repérer une stelle sur la droite (en face d'un grand rocher), le parking est 200 m plus loin sur la gauche (Mourre de la Figuière). Il faut traverser l'Ibie pour rejoindre une piste au pied du versant. Il est possible de quitter la piste et de remonter droit dans le premier pierrier. En haut les buis sont denses. Cet arbuste m'impressionne. En effet les feuilles sont petites mais innombrables, mais surtout elles sont capables de retenir une quantité d'eau non négligeable. Je profite donc de la pluie de la nuit pour me retrouver trempé en l'espace de 5mn ! Aussi pour une fois je suis heureux de retrouver le sentier (que les plus raisonnables auront pris) pour pouvoir sécher !
Aux salelles passer le pont à droite et aprés quelques dizaines de mètres sur le goudron, il faut reprendre une piste sur la gauche qui monte au Pas de la Favelle pour retrouver les arbres et leur ombre apréciable. Puis de là il est facile de rejoindre le haut de la Combe de Coze. Là une cabane de chasseur peut servir d'abri le temps d'un repas et surtout de bien analyser la suite du parcours. En effet, d'aprés ma carte IGN il y aurait un sentier qui descend le long du ruisseau de Rivel à partir de le serre de Boule. J'ai testé ! Jusqu'à la serre de Boule il y a bien un sentier, qui descend trés raide sur la fin. Et puis ...s'il a eu un sentier, il y a trés trés longtemps qu'il n'a pas été fréquenté. Bref bartas sponsorisé par l'IGN ! La descente n'est pas facile du tout et la végétation est trés dense ! Le randonneur raisonnable préfèrera redescendre la Combe de Coze et prendre la piste qui part au Sud. Les 2 itinéraires permettent de rejoindre un trés beau sentier qui longe le ruisseau de Baravon. Il serpente dans les bois le long du lit asséché du ruisseau. Ce sentier rejoint la route au niveau de la stèle. La voiture n'est plus trés loin ! Bonne promenade et que la Zeuhl vous accompagne...
L'embranchement pour l'arche est repéré sur la droite par un cairn inmanquable. Le sentier à tendence à se diviser dans le sous bois, rester sur la droite, l'arche n'est pas loin. Elle offre un beau panorama sur la vallée et "Le Mas". Il faut ensuite revenir sur ces pas et rejoindre le chemin principal qui va longer les falaises. C'est l'occasion de profiter de beaux points de vues sur la vallée et le Pie de Lintain, ... et de sécher ! Au début la descente sur Les Salelles est un peu raide (Pertus de Fabria) puis le sentier rejoint la piste le long de la rivière. Là quelques grands arbres offrent une ombre agréable pour casser une croute, ensuite il n'y a plus d'arbres et l'ombre est rare ! La forêt a laissé la place à l'homme et ses cultures. Les vignes sont encerclées de clôtures électriques à 50 cm du sol, les sangliers ne sont pas les bienvenus !
Un bartas Libien (28.09.09) La vallée de l’Ibie, à l'est de Vallon Pont d'Arc, s'étend de Villeneuve de Berg jusqu'aux Gorges de l’Ardèche (L'Ibie se jette dans l'Ardèche juste à la sortie de Vallon, au début des gorges de l'Ardèche). Descendant de la Montagne de Berg, la rivière n'apparaît qu'à l'occasion de fortes pluies, son lit restant le plus souvent à sec. Les faibles pluies sont généralement absorbées par le sol calcaire, la vraie rivière coule en-dessous. Mais méfiance ! Par forts orages la montée des eaux peut être brutale, comme en septembre 2002, l'Ibie peut alors devenir énorme, arracher des arbres, emporter les routes et déplacer des quantités impressionnantes de galets. En haut d'une des falaises bordant ses rives une arche naturelle est plantée, dominant la vallée. Elle est certainement moins fréquentée que celle sur l'Ardèche, et puis ça pourrait faire un bon titre du genre " les aventures de l'arche perdue "!
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L'Echo des Bartas - 2009