Suite Haut de pageLe Bois de Ronze (20/01/08) Voici le genre de rando que j'exècre ! Pas un brin de sentier, pas un buisson à traverser, une large piste, pour ne pas dire une autoroute par endroit avec de grandes lignes droites. Le genre de rando où l'on pose un pied devant l'autre en se demandant s'il y en a encore pour longtemps. Alors pourquoi y aller ? Pour trois raisons : un dolmen, un puits et une grotte ... Le point de départ est sur le parking de l'aven d'Orgnac (coté gauche quand on est face à l'entrée). Au passage, l'aven et le musée méritent à l'occasion une visite.
Les premiers pas conduisent à l'entrée naturelle de l'aven protégée derrière des grilles. Ensuite il faut emprunter une piste qui monte doucement vers l'aven de la forestière. A la jonction de la route qui y mène prendre à droite, oui sur le goudron (quand je dis que cette rando n'est pas recommendable !) Quelques dizaines de mètres plus loin traverser la D217 pour prendre le DFCI pile poil en face. Environ 1 km plus loin sur la gauche une stelle indique la présence du dolmen de la Font du Loup. Il faut quitter la piste par un petit sentier sur quelques mètres pour le découvrir dans l'ombre.
Il faut reprendre le DFCI et tourner à la première à gauche. Au carrefour suivant prendre en face. Puis première à gauche puis garder la piste jusqu'au chêne de l'homme mort. Je m'attendais à un chêne immense ... grosse déception ! Prendre alors la piste en face qui mène vers la combre des eaux. Là le paysage se dégage et offre de jolis points de vue, la piste est moins carrossable que le DFCI et nettement moins monotone ! Il faut en suite traverser la D217 pour se dirgiger vers la combe Chauvet. De là on remonte vers l'aven de la Forestière sans pour autant y passer. La piste traverse des coupes de bois pour rejoindre une autoroute qu'il va falloir suivre un moment. a un carrefour un panneau indique la Baume de Ronze sur la gauche, la piste part dans les bois et paraît moins civilisée. C'est un plaisir aprés ce que l'on vient de vivre. La baume de ronze est sur la droite, un sentier trés trés bien marqué y mène. Et là surprise !
La suite est désolante, il faut poursuivre sur la piste du DFCI ! Ignorez le chemin qui part desuite à gauche aprés le dolmen pour prendre le premier à droite quelques mètres aprés. Puis au prochain carrefour prendre la grande ligne droite à gauche ! Quand je dis grande, c'est 1600 m coupée d'un virage ! Pourquoi aller vers là alors ? Pour aller voir une dalle de calcaire où trône un puits au dessus d'une citerne. Regardez bien sur la carte elle est notée ! L'endroit est surprenant. D'abord, le sentier qui mène est aligné avec le Ventoux. il débouche sur une immense dalle calcaire parsemée de quelques trous d'où surgissent des figuiers. Au milieu une petite construction, c'est le puits. Dessous, une cavité dans la roche qui sert de citerne natuelle. Je suis sûr que vous l'avez déjà vu !
La forme des dolmens varie en fonction des régions. Par exemple, en Bretagne certains dolmens sont remarquables par leur longueur, la chambre et le couloir se confondant pour former des « allées couvertes ». Par contre, dans notre région (Ardèche, Cévennes) on trouve essentiellement des tombes de taille plus modeste sans couloir. Regroupés, ils constituent des nécropoles : Banne prés des Vans ou Labeaume prés d'Aubenas sont des sites remarquables. Ils ont été souvent vendalisés avant que l'on ne prenne conscience qu'ils sont les témoins d'un passé lointain.
Pour moi, les dolmens et menhirs étaient une spécialité toute bretonne au même titre que le kouign amann ou les galettes ! Alors quelle surprise de découvrir que l'Ardèche est le deuxième département français qui compte le plus grand nombre de dolmens (plus de 500). La terre ardéchoise contient de véritables trésors géologiques, historiques, et même préhistoriques... Au fait un dolmen c'est quoi ? Les dolmens présentent aujourd'hui l'apparence de tables mégalithiques, ce qui a pu les faire passer pour des autels païens à une époque. Il s'agit de tombes collectives préhistoriques (de 5000 à 2500 ans avant J.C.) formées de lourdes dalles et recouverte de terre pour constituer un tumulus soutenu par un mur. C'est entre autre cette partie fragile qui a été érodée pour ne laisser que la chambre visible aujourd'hui. Leur architecture est variée : parfois un couloir d'accès construit en dalles ou en pierre sèche mène à la chambre sépulcrale à géométrie variable (rectangulaire, polygonale…). Dans certains cas, l'entrée est taillée dans une dalle !
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L'Echo des Bartas - 2009