Haut de page SuiteUne montagne de plâtre (14/09/07) Il est 5 heures, Paris s'éveille ... et moi aussi ! Mon intention est d'aller jusqu'au col du Soufre, après on verra. En 2006, nous avions dû renoncer à passer ce col à cause de la neige ... début Août. Le ciel est étoilé aujourd'hui il fera beau. Le parking des Prioux est désert et il y a suffisamment de clarté pour ne pas avoir besoin d'allumer la frontale. Passé le pont de la pêche la piste remplace le goudron. Peu à peu l'Est s'éclairci, c'est toujours un moment magique de voir les étoiles disparaître. Une salle de traite est allumée, certains sont déjà au travail ! Je distingue de mieux en mieux le Col de Chavière dominé par l'aiguille de Polset. Sur la droite l'étrange Roc de la Pêche (non pas le refuge, pardon l'hôtel -non j'aime pas !- qui lui est sur la gauche). Vu comme ça c'est une barrière de rocher, et pourtant elle a la particularité d'être complètement renversée, c'est à dire que la roche la plus ancienne est au sommet ! En regardant derrière moi : le roc de la Vallette, la grande casse, le Grand Bec se distinguent trés nettement :
L'aiguille et le dôme de Polset s'illuminent peu à peu. J'arrive enfin au refuge de Peclet Polset. Refuge tout neuf, et pour cause il a brûlé deux fois en un an. Le bruit d'un groupe électrogène de bon matin n'étant pas de nature à m'attirer je poursuis ma route jusqu'au Lac Blanc. Blanc, c'est vite dit ! J'aurais dit vert mais bon c'est mon côté daltonien ... Ceci dit l'endroit est magnifique, grandiose. Le lac est niché dans un immense cirque dominé par l'aiguille de Polset, le Roc du Soufre et la Pointe des Fonds. Le sentier longe le lacs et laisse tout le temps pour l'admirer. On peut déjà voir le col du Soufre au bout du sentier qui monte qui monte ... Je commence à avoir faim, et je ne suis pas le seul.
L'aiguille et le dôme de Polset s'illuminent peu à peu. J'arrive enfin au refuge de Peclet Polset. Refuge tout neuf, et pour cause il a brûlé deux fois en un an. Le bruit d'un groupe électrogène de bon matin n'étant pas de nature à m'attirer je poursuis ma route jusqu'au Lac Blanc. Pourtant il ne faut pas se fier aux apparences. Durant l'été 2008 nous avons eu l'occasion de nous y arrêter et l'accueil fût trés sympathique !
Un bouquetin déjeune au bord du lac, quelques mètres en contre bas. Doucement je m'approche, je ne sais pas de nous deux celui qui était le plus surpris. A quelques pas l'un de l'autre nous sommes restés longtemps à nous observer. Il y a toujours quelque chose de magique dans ce genre de rencontre. J'ai repris ma route après m'être lentement éloigné pour ne pas l'effrayer. Peu avant l'arrivée au col, je m'arrête pour contempler le haut du glacier de la Gebroulaz qui descend de l'Aiguille de Polset sur ma gauche. Avant de repartir je jette un œil machinalement sur la droite, deux énormes cornes dépassent d'un rocher. Quelques pas dans la pente raide me permettent de découvrir un troupeau de bouquetins confortablement installés dans une combe herbeuse ... extraordinaire. En reprenant de chemin, quelques mètres plus haut une étagne m'observe perchée sur un rocher, je dois être arrivé au paradis !
L'arrivée au col offre un spectacle minéral extraordinaire. Entre roche et glacier, immense glacier de la Gebroulaz qui a poussé une impressionnante moraine. Le Roc du Soufre est une montagne de sulfate de calcium dihydrate : SO4Ca (H20)2 (2 molécules d'eau H20 sont liées à 1 molécule de sulfate de calcium SO4Ca). Sous ce nom, qui peut paraître barbare, se cache le Gypse. C'est sous la forme saccharoïde (cristaux blancs agglomérés ressemblant à du sucre de canne) qu'il est le plus souvent rencontré. C'est une roche très tendre choisie comme la référence de base pour l'échelle de dureté des minéraux (gypse = dureté 1, diamant = dureté 10). Chauffé entre 100 et 130°C le gypse perd une partie de son eau de constitution pour donner du plâtre qui mélangé à l'eau redonne ... devinez ? du gypse bien sûr ! Le Petit Mont Blanc est lui aussi une montagne de gypse (d'où son nom). L'eau dissout partiellement cette roche ce qui donne naissance à des entonnoirs de dissolution appelés aussi dolines. Le Petit mont Blanc, les crêtes du Mont Charvet ou les crêtes du Général Sarret (au dessus de Bramans) en offrent quelques beaux exemples. La formation de soufre natif dans le gypse peut s'expliquer notamment par la réduction des sulfates par du carbone (présent sous forme de carbonate par exemple). Dernier détail, là où il y a du gypse il y a des edelweiss !
A partir du col Il n'y a plus de sentier pour redescendre vers le refuge du Saut. Mais il suffit de suivre le glacier en restant sur sa droite et de faire attention où l'on met des pieds ! Par endroit il est possible de s'enfoncer dans la boue entre deux rochers. J'en ai fait la triste expérience. La moraine est un amalgame de roche et de glace. Selon la température il vaut mieux s'écarter en se rapprochant de la glace visible (pas trop non plus !). Le Glacier de la Gebroulaz est superbe ! Il s’étend sur prés de 4 km de longueur, l’épaisseur de la glace à 3000 m est de 100 m et sa largeur est de 800 à 900 m.
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L'Echo des Bartas - 2009